Lassé de mes maux de dos qui me laminent en Trail, je me lance dans une nouvelle aventure, plus clémente pour R2D2 euh… L5-S1, mais tout aussi intense et excitante.
C’est à Nice que je vais tenter d'intégrer la communauté des Ironmans. Ironman, une marque, une organisation remarquable et respectable bien qu’onéreuse.
Voilà 10 jours que la crève me harcèle, mais le jour se lève sur la baie de Nice et il faut se mettre à l’eau.
On ressemble à un régiment de pingouins qui défile maladroitement sur les galets et se jettent à l’eau. Pas de poisson à poursuivre mais un but commun « To be an Ironman ».
On ressemble à un régiment de pingouins qui défile maladroitement sur les galets et se jettent à l’eau. Pas de poisson à poursuivre mais un but commun « To be an Ironman ».

A la sortie de la natation, le tapis rouge canalise les pingouins qui se débarrassent de leur néoprène pour enfourcher de superbes machines à rouler impressionnantes de technologie.

C’est parti pour 180 km dans l’arrière pays niçois. Je lance ma bécane préparée par Happy Bikes et remonte des grappes de concurrents. Dès les premiers coups de pédales mes jambes sont douloureuses, on ne peut pas dire que c’est un grand jour et je me rends compte de mon erreur : je me suis entraîné en faisant des trajets utilitaires depuis 1 mois avec un vieux vélo ayant une géométrie différente. Ca ne pardonne pas !
Je découvre le superbe col de Vence baigné sous un soleil radieux, mes verres Zébra (polarisant Julbo) subliment ces montagnes qui ont bercées mes années VTT.

De retour vers Nice, dans la vallée du Var, c’est vent de face ! Je n’arrive pas à maintenir ma vitesse et suis constamment en train de relancer en danseuse. Les quadris sont aux abois.
En rentrant au parc à vélo, Maman, Ombeline et Sauvanne m’encouragent. Sauvanne me tend les lèvres avec insistance, enfin de l’énergie comestible ! Qu’est ce qu’elles sont belles mes supportrices multi générationnelles !
Je recommence à trottiner à 12, 11,10 et marche. Mes oreilles sont bouchées, je titube et je vois Julien, à bloc, qui passe comme une bombe et me prends un tour !
Les réacteurs à l’arrêt, la fusée Pascal change sa trajectoire et dessine une courbe pour venir s’écraser entre deux palmiers, dans l’herbe tendre.
Le pétard mouillé repart ! Ombeline me dit « Allez mon amour, à ton rythme », c’est ça il faut que je retrouve un rythme. Je vais trottiner entre les douches et les ravitos, puis marcher entre les ravitos et les douches. Je n’y parviens pas, je suis archi cuit. Il faut que je m’allonge pour reprendre mon souffle.
L’arche Ironman et la voix du micro « You are an Ironman » ! Quel pied, je suis perdu dans les profondeurs du classement et je pleure de délivrance, enivré par la joie d’être aller au bout de moi-même. Assis dans l’aire d’arrivée, je pleure toutes les larmes de mon corps, les nerfs se relâchent.
Je suis un Ironman, je suis heureux d’être là, dans ce sentiment de réussite. Alors qu’ailleurs, où mon orgueil est moins tolérant et mon palmarès plus éloquent (cela va de pair), ce résultat aurait le gout amer de l’échec.
Je suis un Ironman, je suis heureux d’être là, dans ce sentiment de réussite. Alors qu’ailleurs, où mon orgueil est moins tolérant et mon palmarès plus éloquent (cela va de pair), ce résultat aurait le gout amer de l’échec.
Tout cet
univers de l’Ironman, cet emballage marketing à l’américaine est très surfait mais quand t’es allé au bout de ta vie pour atteindre cette ligne d’arrivée et que
ta fille de trois ans te dit « Papa, t’es un ouahyonman » en te serrant
dans ses petits biscotos, tu veux bien croire que tu es un homme de fer !
Merci aux partenaires qui m'accompagnent dans mes aventures!
Hoka One One, Punch Power, Julbo, Deleage Expansion, Happy Bikes; Experun Performance
Merci aux partenaires qui m'accompagnent dans mes aventures!
Hoka One One, Punch Power, Julbo, Deleage Expansion, Happy Bikes; Experun Performance
Crédit photo: G.Frediani, O.Blanc